Tout le monde pensait que la conférence de presse organisée lundi par Maria Sharapova devait annoncer sa retraite sportive. En fait, la joueuse de tennis russe a annoncé qu’elle a été contrôlée positive à l’Open d’Australie.

Coup de tonnerre magistral sur le monde du sport et du tennis en particulier. La joueuse de tennis russe Maria Sharapova a annoncé elle-même qu’elle avait été contrôlée positive à un produit dopant lors du dernier Open d’Australie. Alors qu’il était estimé que la conférence de presse organisée lundi devait servir à annoncer sa retraite sportive, son annonce a fait l’effet d’une bombe.

« Depuis dix ans, je prends un médicament sur prescription de mon médecin de famille […], ce médicament n’était pas sur la liste des produits prohibés par l’Agence mondiale antidopage, mais le règlement a changé le 1er janvier dernier et ce médicament est devenu un produit prohibé, ce que je ne savais pas », a expliqué Maria Sharapova. Elle insiste sur le fait que « Je suis pleinement responsable, j’ai fait une énorme erreur, j’ai reçu un mail de l’Agence mondiale antidopage fin décembre et je n’ai pas contrôlé la liste pour voir si ce médicament figurait maintenant sur la liste des produits prohibés. Je suis responsable de ce que j’ingère, je me targue depuis mon plus jeune âge d’être très professionnelle mais j’ai fait une énorme erreur, j’ai déçu mes supporters, j’ai laissé tomber mon sport ». Elle précise qu’elle utilisait le meldonium pour « traiter des problèmes de santé récurrents, un déficit en magnésium, une arythmie cardiaque et des cas de diabète familiaux ».

Le meldonium a été mis au point dans les années 1970 par l’URSS. Depuis le 1er janvier 2016, il figure parmi la liste des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage. Il est classé dans « les hormones et modulateurs métaboliques ».

Maria Sharapova n’est pas la seule à être dopée au meldonium. L’athlète suédoise Abela Aregawi, la patineuse russe Ekaterina Bobrova, la biathlète ukrainienne Olga Abramova et le cycliste Katusha Eduard Vorganov ont également été contrôlés positifs à ce produit.

En réaction à cette annonce, le président de la Fédération russe de tennis, Shamil Tarpichev, a fait part de son soutien à la joueuse. A l’opposé, ses sponsors ont réagi tout aussi rapidement en annonçant la fin de leur partenariat, à commencer par Nike, son principal sponsor.

Pour ce contrôle positif, Maria Sharapova est passible de deux de suspension. Elle a d’ailleurs été suspendue « à titre provisoire » à partir du 12 mars en attendant la suite de la procédure. Agée de 28 ans, sa carrière pourrait abruptement se terminer par cette révélation.

‪‪Les sponsors lâchent Maria Sharapova suite à son annonce de dopage

‪‪Nike et TAG Heuer ont déjà annoncé leur décision

Maintenant que Maria Sharapova a annoncé qu’elle a été contrôlée positive lors de l’Open d’Australie, elle se retrouve bien seule alors que ses sponsors sont en train de la lâcher. Nike et TAG Heuer ont déjà annoncé leur décision.

C’est une bombe que Maria Sharapova a lâché en annonçant qu’elle a été contrôlée positive lors de l’Open d’Australie. Les répercussions de cette annonce sont énormes dans le monde du sport et du tennis. Quelques heures à peine après son aveu, les premières réactions sont enregistrées.

L’équipementier Nike, le principal sponsor de Maria Sharapova, a par exemple annoncé sa décision de suspendre sa relation le temps de l’enquête. « Nous sommes attristés et surpris par l’information concernant Maria Sharapova. Nous avons décidé de suspendre notre relation avec Maria le temps de l’enquête. Nous allons continuer à surveiller de près la situation », a déclaré KeJuan Wilkins, un porte-parole de la marque américaine.

Il s’agit d’un gros coup dur pour Nike vu que la belle joueuse de tennis est l’une des ambassadrices les plus populaires de la marque à la virgule. Elle apparaît dans de nombreuses campagnes publicitaires notamment à l’occasion des tournois majeurs.

Dans la foulée, l’entreprise horlogère suisse Tag Heuer se désolidarise également de la joueuse en annonçant qu’elle rompait les négociations en cours au sujet du renouvèlement d’un contrat de sponsoring.

En avouant avoir pris du meldonium et avoir été contrôlée positive à un contrôle antidopage lors du dernier Open d’Australie, Maria Sharapova se retrouve aujourd’hui très seule.