Pour l’ensemble de la presse française, François Hollande a été piégé par Barack Obama au sujet d’une intervention militaire en Syrie.
La volonté de la France et des Etats-Unis semblait limpide de vouloir faire payer le régime de Damas pour l’usage de gaz mortels. Mais en soumettant l’approbation de l’intervention américaine au verdict du Congrès, Barack Obama a fait un véritable volte-face.
Après l’enlisement au Vietnam et en Afghanistan, le Président américain a certainement préféré prendre du recul en s’assurant le soutien du Congrès. Mais de revirement laisse François Hollande seul face au conflit syrien.
C’est pour cette raison que la presse tricolore n’hésite pas à titrer « Piégé » parlant de la situation dans laquelle se trouve dorénavant le Président de la République. Si de par la Constitution, François Hollande a tous les pouvoirs pour faire la guerre, l’opinion publique est primordiale. Dans ce sens, peu était déjà pour une intervention armée, mais ce pas en arrière de Etats-Unis ne fait qu’aggraver l’opposition à cette guerre.
Dès lors, face à la situation en Syrie et à la population française qui est contre une ingérence que peut faire François Hollande ? Pas grand-chose, dans tous les cas il va y laisser des plumes notamment dans sa cote de popularité.
Reste tout de même à savoir quelle attitude aura la France en cas de feu vert du Congrès américain, ou en cas de refus. Il en va aussi de la crédibilité de la République.