Le chrome est un oligo-élément essentiel pour la régulation de la glycémie, donc bon pour la santé. Mais en complément alimentaire, il présenterait des risques pour la santé en augmentant le risque de développer un cancer.
En cas de troubles du métabolisme des glucides et des lipides, par exemple l’obésité ou le diabète de type 2, le chrome est souvent recommandé en tant qu’oligo-élément anti-sucre. Il permet de faciliter l’assimilation du sucre, donc de réguler le taux d’insuline et stabiliser la glycémie, tout en augmentant le bon cholestérol. Grâce à ses vertus, le chrome est aussi souvent conseillé dans le cadre d’un régime amaigrissant ou d’efforts sportifs.
A lire tout cela, le chrome serait donc excellent pour la santé. En fait, pas tant que cela. Selon une étude australienne, prendre du chrome sur une longue durée serait très mauvais pour la santé en augmentant les risques de développer un cancer.
C’est en administrant du Chrome III, celui que l’on trouve dans les aliments et les compléments, à des cellules graisseuses d’animaux en laboratoire que les chercheurs ont découvert une oxydation du chrome au sein des cellules. En clair, « le minéral libère des électrons qui prennent une forme cancérigène », explique le Dr Lindsay Wu. Les scientifiques ont ainsi retrouvé du chrome V et du chrome VI, des formes d’oxydation dangereuses pour la santé.
Cette étude ne dit pas qu’il ne faut plus manger de foie de veau, de brocolis, de haricots verts, de pommes de terre, de céréales à grains entiers, de germe de blé, de gruyère, de prunes, de champignons, d’asperges, de viandes, de levure de bière ou encore boire de la bière, c’est à-dire consommer les aliments les plus riches en chrome II, le bon chrome pour la santé. Les chercheurs soulignent simplement que leurs travaux ne permettent pas d’appliquer leurs conclusions au chrome naturellement présent dans l’alimentation. Par contre, prudence avec les compléments.