L’ex-homme le plus recherché d’Europe est quelqu’un de « spontané » et prêt à répondre « à toutes les questions », c’est ce qu’affirme Me Alexandre Kasongo, son avocat commis d’office.
C’est alors qu’il était de permanence pour les commissions d’office que Me Alexandre Kasongo va se voir proposer le dossier de Salah Abdeslam. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé comme premier avocat de l’ex-homme le plus recherché d’Europe alors qu’il venait d’être arrêté dans le quartier de Molenbeek.
Juste après son interpellation, il peut rencontrer une première fois son client, Salah Abdeslam. Alors qu’il était allongé sur un lit, car blessé à un genou pendant sa capture, les deux hommes parlent seuls pendant une trentaine de minutes. « Il était spontané, il a collaboré dès le départ. Il n’était pas agressif, il était serein, gentil, il répondait à toutes les questions », raconte Me Alexandre Kasongo.
En raison du secret de l’instruction, l’avocat ne donne aucun détail sur son implication dans les attentats de Paris. Il précise tout de même qu’« il a beaucoup aidé, il participe à la manifestation de la vérité ».
Le djihadiste est « un trésor en informations, tant pour la justice belge que pour la justice française. Ce qui s’est passé à Paris, c’est l’atrocité. Pour éviter que certaines de ces choses ne se passent à nouveau, il serait intéressant qu’on attende avant de divulguer des choses qui font partie du secret de l’instruction, d’écouter d’abord ce qu’il a à dire », commente Me Sven Mary, le second avocat de Salah Abdeslam. Il souligne aussi sa volonté de dire « la vérité ».
L’avocat belge souhaite que son client obtienne le statut de repenti, un statut qui n’existe pas en Belgique mais existe en France, un statu qui lui permet de parler, mais avec des contreparties. « Il collaborait samedi. J’espère qu’il continuera à le faire », a-t-il ajouté.