Suite à la découverte d’une Peugeot 607 avec cinq bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gasoil en plein Quartier latin, à quelques centaines de mètres de Notre-Dame de Paris, les enquêteurs tentent toujours de comprendre ce qui était tramé.
Ce qui semble par contre sûr, c’est que ces bonbonnes de gaz auraient dû servir à « un attentat imminent » selon le ministre de l’Intérieur. Il a par ailleurs annoncé l’interpellation à Boussy-Saint-Antoine de trois femmes qui étaient « radicalisées et fanatisées » qui préparaient « de nouvelles actions violentes et […] imminentes ». Il s’agit de femmes âgées de 39, 23 et 19 ans.
La principale suspecte serait la plus jeune. Elle aurait prêté allégeance aux djihadistes du groupe État islamique selon une source proche de l’enquête. Il s’agirait de la fille du propriétaire de la voiture retrouvée avec les bonbonnes de gaz, une personne connue des services de renseignement. Elle a poignardé un des policiers lors de son arrestation, avant d’être blessée par balle.
À croire ce qu’affirme BFMTV, leur intention était d’attaquer la Gare de Lyon, à Paris. De son côté, iTélé prétend qu’au moins deux de ces femmes auraient tenté de faire exploser le véhicule découvert samedi près de Notre-Dame. « Elles ne souhaitaient pas mourir, mais prendre la fuite ». RTL indique que ces trois femmes voulaient « venger la mort d’Abou Mohamed Al Adnani », le ministre des attentats de Daech qui a été tué lors d’une frappe de la coalition à la fin du mois d’août.
Une source policière a indiqué qu’un message d’alerte sur un risque d’attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait été envoyé dans la journée aux policiers. Cette source précise que « ce réseau, activé de l’étranger, préparait un attentat ce jeudi ».
En plus de ces trois femmes, quatre personnes, deux frères et leurs compagnes respectives avaient déjà été arrêtés. Elles se trouvaient en garde à vue encore jeudi soir.
Les enquêteurs cherchent encore à comprendre pourquoi aucun système de mise à feu n’a été retrouvé sur place : « S’il s’agit d’un projet d’attentat, la méthode utilisée est très curieuse ». Un carnet de notes en arabe a également été retrouvé et est en cours d’exploitation. Il s’agit aussi de comprendre pourquoi le véhicule a pu stationner en toute illégalité pendant plus de deux heures en dépit de plusieurs signalements téléphoniques adressés à la police.