Si le drame de Sierre a coûté la vie à 28 personnes, c’est parce que le chauffeur prenait un antidépresseur, c’est une journaliste d’investigation qui le révèle dans un livre. Est-ce que cela va rouvrir l’enquête ?
Lundi, pour la présentation du livre « De busramp in Sierre: 1 pil, 28 doden » (« La catastrophe de Sierre: 1 comprimé, 28 morts »), plusieurs familles des victimes étaient présentes. Dans son livre, Douglas De Coninck, journaliste d’investigation au journal De Morgen, reprend tout le parcours du bus, jusqu’au moment du drame à Sierre, un accident qui a coûté la vie à 28 personnes, dont 22 enfants.
S’appuyant sur les derniers SMS du chauffeur, des déclarations d’enfants, les données du tachygraphe du véhicule et les effets secondaires de l’antidépresseur que prenait le chauffeur, il arrive à la conclusion que c’est son désespoir qui aurait conduit au drame. « C’est surtout lorsque vous mettez tous les éléments ensemble qu’il devient clair que quelque chose d’autre que le hasard est en jeu ici », explique le journaliste.
Le journaliste a d’ailleurs trouvé plusieurs similitudes avec l’acte intentionnel d’Andreas Lubitz, le copilote de la Germanwings qui avait intentionnellement précipité son avion contre le flanc d’une montagne dans le sud de la France en mars 2015, avec tous ses passagers.
« Peut-être que cela mènera à une nouvelle enquête judiciaire », a confié une mère ors de la présentation du livre. De nombreuses familles estiment n’avoir jamais reçu de réponses satisfaisantes de la part de la justice suisse.