Le Maroc se mobilise pour Ray, le chien torturé

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Depuis que l’histoire de Ray a été publiés, le Maroc se mobilise contre la maltraitance des animaux.
C’est le 30 mai dernier, dans le quartier de Lissassfa à Casablanca, que des étudiants découvrent un chien très mal en point. Ils avertissent l’association « Comme chiens et chats ».

Avec son museau déchiré, son appareil génital entaillé et ses yeux arrachés, l’animal a été atrocement torturé. En référence à Ray Charles, ce malheureux chien a été baptisé Ray.

Le Maroc se mobilise pour Ray, le chien torturé 1

Choquée par les sévices perpétrés sur Ray, Aziza Nait Sibaha, la présidente de l’association, a décidé de créer une page Facebook pour parler de ce cas. Intitulée « La justice pour Ray », cette page se retrouve rapidement avec plus de 23 000 suiveurs.

Dès lors, c’est tout le Maroc qui se mobilise. Le 3 juin, une pétition est lancée à l’attention du chef du gouvernement. Cette initiative a recueilli 32 000 signatures pour rappeler les recommandations des organismes internationaux en matière de traitement des animaux, plus particulièrement vis-à-vis des animaux errants.

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« L’OMS préconise des campagnes de stérilisation et de vaccination comme seules solutions pour venir à bout de deux problèmes que nous rencontrons au Maroc : la surpopulation canine et féline et la rage. Tuer les animaux errants est aussi inefficace que cruel ».

Une campagne d’affichage a par ailleurs été réalisée à Casablanca grâce au soutien bénévole d’une agence de communication. Les affiches en français propose le texte « Ne fermons pas les yeux », alors que la version arabe affiche : « Et ils disent que c’est moi l’animal ».

L’association a également reçu des dons, de l’argent qui sert à payer les soins vétérinaires de Ray, mais aussi un avocat. En effet, avec d’autres associations, une plainte contre X a été déposée.

« Je sors du vétérinaire et les nouvelles sont mauvaises. Son état s’est dégradé, on ne sait pas s’il va s’en sortir donc maintenant ce qui nous importe le plus c’est que cet acte ne reste pas impuni », confie Aziza Nait Sibaha. Elle rappelle que le code pénal condamne « la mutilation d’animaux sans nécessité » de 6 jours à 6 mois d’emprisonnement et de 200 à 300 dirhams d’amende.

« Nous recevons des soutiens d’Asie, des Etats-Unis, d’Amérique latine, des pays arabes… Quand j’ai lancé cette page Facebook le 30 mai dernier, je n’imaginais pas recevoir autant de soutiens. Je n’avais jamais vu cela auparavant », souligne Aziza Nait Sibaha.

Pour ce dimanche 14 juin, à 11h00, un sit-in est par ailleurs prévu devant la place Mohammed V à Casablanca.

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