Il était conseillé aux femmes d’attendre l’âge de 40 ans pour passer une mammographie annuelle, une limite qui a été repoussée à 45 ans. Désormais, la nouvelle recommandation est de passer une mammographie bisannuelle à partir de 50 ans.
L’American Cancer Society (ACS) recommandait auparavant aux femmes présentant un risque modéré de développer un cancer du sein de passer une mammographie annuelle à partir de 40 ans. Le 20 octobre, cette recommandation a été étendue à l’âge de 45 ans et plus. De nouvelles recommandations sont maintenant préconisées.
Les nouvelles recommandations ont été publiées dans les Annals of Internal Medicine. Il est désormais recommandé de réaliser une mammographie bisannuelle à partir de 50 ans. « La mammographie tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans à risque modéré offre le meilleur équilibre entre les avantages et les dangers du dépistage. »
Si l’âge des mammographies a été retardé, c’est en raison des recommandations formulées par six groupes de recherche indépendants. Elles tiennent compte des derniers chiffres sur le cancer du sein mais aussi des traitements plus avancés contre cette maladie. Les chercheurs estiment que les femmes à risque modéré ne gagnent pas beaucoup à commencer les mammographies lorsqu’elles sont plus jeunes, que cela évite un très petit nombre de décès par rapport au risque de faux positifs et de nécessité de biopsies, ce qui constitue « un surdiagnostic et un traitement inutile ».
« Il est important de se rappeler que toutes les femmes ne présentent pas un risque modéré de cancer du sein », prévient Jeanne Mandelblatt, MD, du Georgetown Medical School Cancer Center à Washington. « L’essentiel est que la mammographie sauve des vies ». Elle ajoute que passer une mammographie et la fréquence de l’examen « est une décision personnelle ».
Il a été démontré qu’une mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans réduit de 26 % le risque de décès par cancer du sein. Commencer à l’âge de 40 ans permet d’éviter un décès supplémentaire sur mille femmes, mais au prix d’un nombre beaucoup plus élevé de faux positifs et de traitements inutiles.
Bien que la mortalité par cancer du sein soit en baisse constante depuis 1990, il s’agit du cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. 40 300 femmes en sont mortes en 2015.