Alors qu’ils étaient détenus depuis trois ans au Niger, quatre otages français ont été libérés. La question est de savoir qui a payé la rançon ?
Pour les otages d’Arlit et leurs familles, leur libération est une véritable libération après une trop longue captivité au Niger. Mais cette libération pose surtout la question de savoir qui a payé la rançon alors qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) réclamait au moins 90 millions d’euros en mars 2011 ?
Selon ce qu’affirme Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, la situation est des plus limpides : la France n’a pas payé et ne paiera pas de rançon pour ses otages. De fait, si une rançon a été payée, elle l’a été par Areva et son sous-traitant Satom, les employeurs des quatre otages libérés.
Pourtant, selon Le Monde qui cite une source française connaissant les détails de cette libération, le service de renseignement extérieur de la France (la DGSE) aurait indirectement remis « plus d’une vingtaine de millions d’euros » aux ravisseurs. Cet argent aurait été prélevé sur des fonds secrets inhérents aux services de renseignement.
Alors que l’AQMI détenait depuis trois ans ces quatre otages, une libération n’a pu intervenir que contre une rançon, mais qui l’a payée ? Faut-il croire la version officielle ou pas ?
Mais dans le cas de la version officielle, cela pose la question de l’avenir des deux otages actuellement détenu au Mali. Sans employeur pour payer, que vont-ils devenir ?