La ville de Londres compte surveiller la qualité de l’air de la ville. Pour cela, elle a confié cette mission à une patrouille de pigeons.
La start-up Plume Labs a déjà créé l’application Plume Air Report permettant de donner l’état de la pollution dans 300 villes à travers le monde. Dans le cas de Londres, une centaine de personne va être dotée d’un petit boitier équipé de capteurs pour suivre la qualité de l’air en temps réel.
A Londres, l’initiative va bien au-delà de ces boitiers. La « Pigeon air Patrol » a été créée, une patrouille de dix pigeons équipés de détecteurs. Les volatiles ont été lâchés mercredi dans le ciel de la capitale britannique.
Grâce à un GPS et à leurs capteurs, ils mesurent les niveaux d’ozone, de dioxyde d’azote et de composés organiques volatils (COV). Via le site pigeonairpatrol.com , la position des pigeons peut être localisée en temps réel. Toutes les données collectées seront analysées par le Docteur Audrey de Nazelle, une chercheuse française à l’Imperial College de Londres.
Seatbelts on, tray tables up. We’re leaving Primrose Hill shortly #PigeonAir pic.twitter.com/eE2SVxWhfW
— Pigeon Air Patrol (@PigeonAir) March 16, 2016
Alors que la pollution cause 40 000 morts chaque année au Royaume-Uni, dont quelques 9 500 Londoniens, cette surveillance en temps réel vise à contribuer à améliorer la qualité de l’air en la surveillant de près. Il suffit de mentionner que Londres enregistre les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) les plus élevés de toutes les capitales européennes pour comprendre la criticité de la situation. D’ailleurs, la Commission européenne a lancé une poursuite contre le pays pour manquement à son obligation de réduire les niveaux excessifs de NO2.